Le volcan El Misti qui veille sur la ville
Pour rejoindre Arequipa, au Pérou, j'ai choisi la solution la moins chère....mais aussi la plus longue. Je vais donc passer près de 38 heures de bus entre Santiago et Arequipa!!! Heureusement, les bus sont assez confortables ici.... Comme j'ai du temps, j'observe les différents paysages traversés et je suis assez surprise parce qu'on ne voit presque pas de villes ou villages. Plus de 90% des paysages sont des déserts!
Finalement un trajet assez long mais une expérience que je ne regrette absolument pas!
Une semaine intensive de cours d'espagnol
Je fais partie de ceux qui ont décidé d'apprendre l'allemand au collège et je ne parle donc pas du tout espagnol. Cependant, je pense que pour voyager en Amérique du Sud il est nécessaire de parler un minimum espagnol, pour pouvoir se déplacer plus facilement mais aussi pour pouvoir avoir un meilleur contact avec la population locale.
Cadeau de maman, je vais donc prendre des cours d'espagnol à Arequipa pendant une semaine. Une semaine assez intensive avec 20 heures de cours privés et des nuits dans une famille d'accueil pour parler espagnol le plus possible.
Je sais, 20 heures peuvent ne pas sembler beaucoup pour apprendre une nouvelle langue mais les cours sont très bien faits et, au bout d'une semaine, je peux déjà me débrouiller et avoir des petites conversations en espagnol avec des péruviens (la première avec le chauffeur de taxi qui va m'emmener à la gare pour quitter la ville!).
Visites du centre-ville et découverte de la "ville blanche"
Entre deux cours d'espagnol et mes devoirs (!!!!), j'ai peu de temps pour visiter la ville. J'ai quand même l'occasion de me promener plusieurs fois dans le centre historique.
Comme la grande majorité des villes péruviennes, la ville est construite autour d'une place principale, la "Plaza del Armas" (la place des armes), une grande place, point de rencontre des habitants et où les enfants donnent à manger aux nombreux pigeons (on se croirait presque à Venise!).
La ville possède aussi encore beaucoup de bâtiments et églises de l'époque coloniale qui ont été très bien restaurés. Toutes ces constructions sont faites en pierres volcaniques blanches issues des volcans à proximité de la ville qui ont été travaillées avec beaucoup de précision et de détails. C'est très agréable de se promener dans la ville pour découvrir toutes ces constructions.
Un nom de rue, écrit dans la pierre
Un cloître dans le centre de la ville
Bien entendu, je vais aussi aller me promener un peu vers le marché central de la ville. Et comme tous les marchés que j'ai visités jusqu'à présent, celui-ci a également ses petites particularités.
Tout d'abord toute une partie du marché est dédiée à la sorcellerie, une tradition qui perdure ici. On peut donc notamment trouver des foetus de lamas séchés. En effet, ici, pour chaque nouvelle construction de bâtiment, un foetus de lama est enterré dans les fondations pour que le bâtiment soit protégé.
On trouve aussi une section entière avec des animaux vivants et non, ce n'est pas une section réservée aux animaux de compagnie. Les péruviens viennent ici choisir les animaux qu'ils vont manger par la suite. Il y a donc des dizaines de poules mais aussi des lapins et des cochons d'inde qui sont là, à attendre d'être choisis pour être tués et préparés pour être mangés....
Je vais également essayer mon premier "Inca Kola" sur ce marché. C'est la boisson favorite des péruviens, beaucoup plus populaire que le "Coca Cola". C'est une boisson très particulière qui a en fait un fort goût de "chewing gum". Disons que j'ai essayé une fois mais que ça ne deviendra pas ma boisson préférée!
Le monastère Santa Catalina, ville au centre de la ville
Je vais aussi visiter le monastère Santa Catalina. Impossible de passer à côté, ce monastère est immense et constitue vraiment une ville au centre de la ville!
Dès l'entrée, j'adore cet endroit. On se croirait vraiment dans une ville avec des ruelles, des cours intérieures et même des petites maisons pour les soeurs qui habitaient ici. L'ensemble du monastère est très coloré avec des murs peints en ocre ou en bleu.
La laverie
D'ailleurs, les cellules des soeurs ne ressemblent pas à des cellules de monastères mais plus à de petits appartements. Les religieuses qui habitaient dans ce monastère étaient principalement issues de familles bourgeoises et, comme elles versaient une dot importante au moment de leur entrée dans le monastère, elles pouvaient donc avoir de grands "appartements" avec salon et cuisine (et chambre en annexe pour une domestique). D'ailleurs, certaines cellules ont même le nom de leurs anciennes propriétaires gravés à l'entrée.
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